Les interviews de nos Alumni !
Publié le 22 juillet 2024
La Fabrique des talents du tourisme de demain !
Bienvenue dans “Les interviews de nos Alumni” ! Nous avons prévu toute une série d’interviews avec certains de nos anciens élèves afin de retracer leur parcours depuis la sortie de notre école. Reste à l’écoute pour découvrir leurs histoires inspirantes et leurs succès professionnels après avoir franchi les portes de notre établissement. Aujourd’hui, c’est au tour Rémi Aubin de nous dévoiler son parcours !
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel depuis votre diplôme de l’École Supérieure de Tourisme ?
Je suis diplômé du programme Bachelor Management du Tourisme (ex-EMVOL) depuis juin 2009. Par la suite, j’ai décidé de partir à l’étranger de mon propre gré pour peaufiner mes connaissances en management, le tout appliqué au secteur du tourisme. Après avoir déposé un dossier à l’université de James Cook à Cairns en Australie, j’ai eu la possibilité d’intégrer un programme de Master 1 en « Management in Tourism ».
De retour en France en juin 2011, j’ai eu la chance de prendre rapidement un poste dans mon secteur de prédilection : le transport aérien. J’ai donc rejoint les équipes de la société Air Charter Service en tant que courtier junior dans le secteur de l’aviation commerciale. Cette entreprise anglaise venait d’ouvrir sa filiale française et c’est donc à Paris que j’ai pu confirmer mon premier CDI. Ma mission principale était de démarcher des clients du secteur tourisme (agences événementielles, tour opérateurs, croisiéristes et clubs sportifs) afin de leur proposer nos services d’affrètements de groupe. Nous agissions donc comme une plateforme de réservation afin de leur trouver les avions les plus adaptés à leurs besoins auprès de nos fournisseurs, les compagnies aériennes.
La filiale française s’est développée rapidement et j’ai pu gravir rapidement les échelons pour devenir directeur du service groupe en France six ans après mes débuts et diriger une équipe de huit personnes. Air Charter Service est rapidement devenu le leader de l’affrètement à travers le monde. Quelques années plus tard, introduit par un collègue ayant démissionné pour partir chez des concurrents, j’ai été sollicité par les dirigeants de LunaJets, une société suisse disposant d’une excellente renommée sur le marché de l’aviation d’affaires. En décembre 2019, je me suis jeté à l’eau, quittant mon confortable poste de directeur groupe France pour un challenge plus international chez LunaJets afin de créer et développer le service groupe auprès de l’ensemble de leurs bureaux. Le challenge fut important puisque le Covid est passé par là, mettant à terre nos ambitions de développement, mais nous avons su être innovants et persistants pour connaître une forte croissance depuis le printemps 2022. J’occupe toujours ce poste aujourd’hui et gère une équipe dynamique de dix personnes à travers nos différents bureaux (Paris, Madrid, Londres, Genève, Zurich, Dubaï).
Comment votre formation à l’école vous a-t-elle aidé dans votre carrière ?
Cette question est très intéressante car une partie de mon avenir se jouait déjà à l’école. À l’époque, je ne le savais pas encore, mais durant les journées entreprises proposées au sein de l’école, il était possible de trouver un stage de six mois pour valider sa troisième année du programme ENVOL et le choix que j’ai fait à l’époque a été déterminant pour la suite. Déjà intéressé par le secteur aérien, j’ai donc postulé et misé sur une entreprise en particulier qui s’appelait Air Partner et spécialisée en affrètement aérien. Malgré une concurrence féroce parmi les autres étudiants, je suis parvenu à décrocher le stage chez eux en démontrant une motivation sans faille. Après une première sélection à Troyes, j’ai eu la chance de réaliser un second entretien dans leurs bureaux parisiens. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais beaucoup travaillé ces entretiens en bachotant plusieurs heures.
Durant cette première réelle immersion dans le monde professionnel, j’ai eu la chance de pouvoir tisser de forts liens avec mes collègues et mon maître de stage. C’est cette même personne qui, plus tard, a rejoint les effectifs de l’entreprise Air Charter Service et qui m’a naturellement embauché à mon retour d’Australie.
Quels sont les meilleurs souvenirs de votre passage à l’école ?
Je ne garde que d’excellents souvenirs de mon passage à Troyes, malgré mes craintes initiales. Je me souviens être arrivé à Troyes la veille de la rentrée dans mon petit appartement trouvé par téléphone une semaine plus tôt. Je n’avais aucune connaissance sur Troyes, venant de la région parisienne. Je dois dire que tout a été fait pour que l’ensemble des élèves de la promo se rencontrent au moyen d’activités scolaires mais surtout sociales. En quelques jours seulement, nous avons créé des liens très forts, si forts que près de 15 ans plus tard, j’ai conservé des liens avec de nombreux anciens élèves. Certains sont d’ailleurs toujours de véritables amis que je vois régulièrement. Au niveau des cours, le programme était très intéressant pour moi, avec une alternance de cours à valider et de nombreux intervenants avec des parcours professionnels très variés, permettant à chacun de savoir vers quel secteur se diriger.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants actuels de l’école ?
J’en aurais beaucoup, mais lorsque je regarde mon parcours, je me dis que c’est ce stage qui a clairement été décisif pour la suite de ma carrière. Donc, mon conseil principal serait de considérer le stage comme un travail à part entière et surtout une opportunité de pouvoir faire pleinement ses preuves. J’ajouterais que le networking est essentiel. Il est très important de garder contact avec ses collègues et de ne pas se sous-estimer en tant que stagiaire. Si on s’investit pleinement dans son stage, on peut faire la différence et laisser un souvenir de son passage. Par exemple, les employés évoluant dans un micro-environnement sectoriel comme celui du tourisme se connaissent bien souvent, et la recommandation d’une connaissance est souvent de mise lorsqu’un poste est disponible.
J’ajouterais que l’orientation est parfois difficile, on ne sait pas toujours ce que l’on veut faire. J’ai eu cette chance de tout de suite savoir vers où je voulais aller. Pour les étudiants hésitants, je conseillerais de multiplier les expériences dans des secteurs différents à l’occasion des différents stages. Cela permet souvent de savoir au moins ce que l’on ne veut pas faire et de procéder par élimination pour avancer.
Dans tous les cas, je recommande vivement aux étudiants d’aller voir les autres services au cours d’un stage pour voir ce qui s’y passe, d’être curieux à l’école auprès des intervenants et professionnels que l’on peut rencontrer à diverses occasions. Il ne faut pas hésiter à leur poser des questions; ils seront toujours ravis de vous aider et de voir que les étudiants éprouvent de l’intérêt pour leur spécialité.
Quels sont vos projets futurs dans le domaine du tourisme ?
Le tourisme est un secteur passionnant en perpétuelle mutation, et je me vois terminer sans aucune hésitation dans le secteur du transport aérien. Je me lève le matin sans jamais savoir comment la journée va se terminer, car il y a toujours beaucoup de rebondissements dans notre secteur. Parfois, il y a des moments difficiles avec des situations complexes comme les pannes techniques ou les urgences en week-end ou en soirée qui peuvent bouleverser notre vie privée, mais il y a aussi des moments de joie partagés souvent en équipe. Il y a beaucoup de déplacements qui cassent la routine quotidienne et surtout, j’ai l’impression d’apprendre toujours quelque chose de nouveau.
Je ne m’imagine pas une seule seconde changer de secteur malgré les enjeux économiques et environnementaux qui impactent et impacteront fortement ce secteur dans les prochaines années, nous obligeant à innover.